L’assurance moto au kilomètre est une formule proposée par les assureurs qui s’adresse à certains profils de conducteurs. Pouvant être économique, elle est destinée à des assurés qui maitrisent et estiment parfaitement leur distance annuelle effective. Qui peut bénéficier de ce type d’assurance ? Qu’est ce qu’elle signifie ? Quelles sont les formules proposées par les assurances pour y souscrire ? Voici toutes les informations utiles permettant de déterminer dans quelles mesures ce contrat est adapté au conducteur.
Qu’est ce qu’une assurance moto au kilomètre ?
Une assurance moto classique est calculée sur l’ensemble d’une année. Pouvant être réglée mensuellement, elle est calculé en fonction des caractéristiques techniques du deux-roues et du profil du conducteur. Dans le cas inverse d’une souscription au kilomètre, il s’agit de payer en fonction des distances effectuées. En d’autres termes, si la moto reste au garage quelques mois, aucun règlement ne sera opérée durant cette période. Il existe plusieurs formules proposées par les assurances. Ce contrat peut donc être un réel avantage pour certains conducteurs. Selon les chiffres, l’assurance au kilomètre est 20 à 30% moins couteuse qu’une autre assurance, plus traditionnelle. Economique et avantageuse si on utilise son véhicule peu fréquemment, cette solution ne concerne que les 125cc et ceux supérieurs. En effet les scooters et mobylettes dont le cubage est inférieur ne peuvent pas en bénéficier.
Qui peut bénéficier d’une assurance moto au kilomètre ?
Les conducteurs habituellement souscripteurs de ce genre d’assurance doivent connaître avec précision et fiabilité le nombre de kilomètres qu’ils parcourent sur une année. Si le deux-roues est utilisé quotidiennement sur des trajets maison-travail, pour les loisirs et toutes les activités en général, il est peu recommandé de choisir cette option. Au delà de 10000 kms, on considère que cette solution est peu économique. On distingue en principe trois types de conducteurs pour lesquels cette assurance est avantageuse. Tout d’abord, les conducteurs dits citadins qui n’effectuent que des allers-retours entre la maison et le travail sur des distances courtes. Il est possible de faire un calcul précis dans ce type e cas puisque les distances sont fixes. Encore une fois, la mesure est importante et ne peut concerner que des trajets courts.
Les collectionneurs et amateurs de motos de collections sont également adeptes de ce type de contrat. Il ne sortent en principe leur plus beaux engins que pour participer à des évènements : rallyes, sorties entre conducteurs, expositions, sorties ponctuelles… Enfin dans ce même esprit, les conducteurs dits « saisonniers » sont un public cible. Ils effectuent, eux aussi, des sorties ponctuelles sur une courte période de l’année, l’été et le printemps.
Quelles sont les formules « au kilomètre » ?
On distingue deux types de polices d’assurance pour les deux-roues. Certaines assurances fournissent des souscriptions au forfait kilométrique. Selon le contrat, le détenteur de la moto s’engage à ne pas dépasser à certain nombre de kilomètres dans l’année. Ce chiffre est évalué selon le contrat. Il bénéficie alors d’une prime d’assurance interessante. Attention aux nouveaux conducteurs qui n’ont pas le recul suffisant pour estimer la distance réelle : le montant peut atteindre des sommes plus importantes qu’avec une assurance classique. Un autre système proposé par les assureurs est le « Pay as you drive », ou autrement dit « payer comme vous conduisez ». Ce contrat permet de régler une facture en fonction des kilomètres parcourus. Moins onéreuse qu’une assurance traditionnelle, elle est recommandé pour les « petits rouleurs ».
Comment est calculé le nombre de kilomètres ?
Si l’on souscrit une assurance moto au kilomètre, le conducteur doit se munir d’un petit boitier GPS. Il se place sur la moto, en principe à coté de la vignette d’assurance et permet d’enregistrer les informations de conduite. C’est le propriétaire de la moto qui en assume les frais, y compris pour la désinstallation. Ce système d’enregistrement trace la distance effectuée, la vitesse ainsi que les dates et horaires de conduite. L’avantage aussi de ce boitier est qu’il permet de détecter la position de la moto en cas de vol et d’envoyer un signal de détresse en cas de panne ou d’accident. En ce qui concerne la protection des données, les assurances s’engagent à ne pas divulguer les informations qu’elles collectent.
Quels sont les pièges à éviter avant de souscrire ce type d’assurance ?
L’assurance moto au kilomètre peut être très économique seulement si elle est adaptée au calcul juste et fiable des distances. Si le nombre de kilomètres parcouru est dépassé, la facture peut vite devenir salée. Tout calcul aléatoire et hasardeux doit être banni. Le coût des kilomètres supplémentaires, en moyenne de 0,30€, font vite augmenter les frais d’assurance. Une connaissance exacte de son parcours est primordiale pour que cela reste avantageux. Une estimation kilométrique inférieure entraine un surcout mais une estimation, à l’inverse, trop élevé peut aussi engendrer une perte financière. Il est en effet impossible de se faire rembourser les distances non parcourues. Autre erreur à éviter absolument : retirer le boitier GPS dans le but de dissimuler la réalité. Cette astuce peu scrupuleuse déplaît fortement aux assureurs qui peuvent poursuivre l’assuré ou appliquer des pénalités pour ce type de fraude. Dans la même idée, il n’est pas recommandé d’effectuer une fausse déclaration dans le but de soustraire quelques kilomètres au compteur. Cela peut engendrer de lourdes conséquences, à la fois juridiques et financières, pour le propriétaire de la moto. Généralement considérée comme avantageuse financièrement, l’assurance moto au kilomètre est une solution qui doit donc être bien réfléchi. Une bonne connaissance des habitudes de sorties et des distances parcourues dans l’année sont ainsi nécessaires pour que l’opération soit intéressante.